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14 avril - Les reliques tibétaines

« Reliques : (du latin reliquiae, « restes ») sont les restes matériels qu'a ou qu'aurait laissés derrière elle une personne vénérée en mourant : soit des parties de son corps, soit d'autres objets qu'elle a, ou avait, pour certains croyants, sanctifiés par son contact. Le culte des reliques reposant sur le possible transfert de la sacralité du corps saint sur le dévot, leur émiettement multiplie leurs bienfaits puisque chaque parcelle conserve la charge sacrale primitive. » Définition Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Relique


Nous disposons au cœur de notre musée d’une vitrine consacrée au thème des reliquaires et ostensoir, bien que ce dernier soit d’un usage réservé à une hostie. En dehors de cette vitrine ‘RELIQUAIRE’ le visiteur en trouvera d’autres dans la ‘Salle médiévale’ parmi les armes et reconstitutions médiévales ou encore dans la vitrine ‘SUPERSTITION RELIGIEUSE’, où il s’agit de reliquaires destinés à l’usage des demeures ou bâtiments domestiques. L’‘Antre du sorcier’ en a conservé un avec la façade d’un maître-autel d’église avec son calice et sa ‘lampe rouge’.


Jusqu’au siècle dernier, ce genre d’objet cultuel était relativement en vogue dans les milieux populaires des paroissiens, certes, mais surtout au sein des populations campagnardes où la crainte superstitieuse se montre toujours de bon ton. Aussi, le commerce de ce genre de produit reste une source de revenus qu’ils soient au niveau du curé de campagne, de l’évêché ou encore à plus haut niveau où, là, l’addition monte à la vitesse maximum. De fait la production allait ‘bon train’ et nous nous retrouvions avec quatre ‘chefs’ (têtes) de Marie-Madeleine, plusieurs index de St Jean quand ce ne sont des bras multiples de quelques saints réputés pour l’usage miraculeux de ce Saint patron… Avouons que, parfois, l’Eglise n’est pas très regardante en matière de reliquaires alimentés par l’approvisionnement dans des fosses funéraires, ossuaires locaux ou pas, tombes anonymes et nous en passons et des meilleurs.


Ce sera, souvent, dans ces pauvres vestiges que le représentant de la foi du charbonnier ira puiser, sans vergogne, dans des restes humains (où pas parfois) remis au gout du jour, sacralisés d’un coup avec des nominations de saintes et saints patrons que le paroissien viendra vénérer, solliciter, implorer ou maudire. On ne sera pas regardant dans le détail puisque nous trouverons de saints personnages, leurs vêtures mortuaires ou carrément leurs sarcophages ou cercueils et même leur lit ou mobilier, il n’y a pas de petit bénéfice !!! Le monde végétal aura ses hauts moments de gloire dans le monde des reliques avec des bois de la vraie croix, depuis lesquelles le scientifique sarcastique moquera en disant ‘qu’on a tant retrouvé de bois de la croix qu’on peut à juste titre se demander si Jésus n’aurait pas été crucifié sur une forêt entière… L’humour et la moquerie logent où ils peuvent, non ? Une fois l’exercice de galéjade terminé on peut toutefois estimer qu’il existe forcément des ‘restes’ de personnages ayant fortement marqué l’histoire religieuse depuis notre premier siècle, et qu’ils firent recette en terme de reliques.


L’engouement toujours d’actualité en la matière le montre bien. Evidemment, nous nous intéressons à ces étranges vestiges et mémoires hagiographiques croisant souvent l’insolite au travers des témoins dont notre musée est le dépositaire. Aussi nous allons revenir plus tard sur ces reliques et reliquaires assignés à notre territoire. En effet, pour cette fois, nous allons tourner notre attention du côté du Tibet, où l’effet ‘reliquaire est moins montré en la matière. Notre musée tient dans sa vitrine deux de ces honorables vestiges datant d’avant son occupation par la Chine et sa mise en coupe réglée des vestiges religieux considérés comme de condamnables inepties à l’encontre du peuple. La première est ce qu’on appelle un ‘moulin à prières’ et le second sans appellation précise est à destination domestique.

Le ‘moulin à prières’ est un petit instrument constitué d’un manchon tenant un cylindre creux contenant un support en mauvais papier contenant recto-verso une prière en tibétain. Le cylindre fermé est destiné à tourner sur lui-même au rythme que la main du moine lui imprime plus ou moins vite. Le principe est simple : chaque fois que le cylindre fait un tour sur lui-même la prière est considérée comme dites avec ferveur. On trouve sur le net, et surtout dans les boutiques de produits tibétains, ce genre de ‘moulin’ à trois francs-six sous. Ce sont de clinquantes copies à peine acceptables malgré les caractères en relief sur le cylindre et le texte sur le papier dans le rouleau… Le nôtre a été ramené par un religieux catholique ayant participé à une longue campagne humanitaire en ces contrées appauvries par une sanguinaire occupation. Il lui a été offert, pour sa bonté, par un moine dans une lamaserie oubliée. La particularité de ce ‘moulin’ réside dans un petit cône sur le couvercle du cylindre ? Un cône creux, creux et contenant une parcelle provenant d’une relique ‘bouddhiste’ de la région de Peshawar ! Le religieux, ou le fervent croyant, agitant son moulin exprime une prière à caque tour, nous n’avons dit… Cependant cette supplique est fortement amplifiée par l’effet sacré de la relique pivotant au même rythme et augmentant la puissance de prière par un ‘tour de relique’. Autant de tours, autant de bienfaits !!!


Le ‘moulin à prières’ est un petit instrument constitué d’un manchon tenant un cylindre creux contenant un support en mauvais papier contenant recto-verso une prière en tibétain. Le cylindre fermé est destiné à tourner sur lui-même au rythme que la main du moine lui imprime plus ou moins vite. Le principe est simple : chaque fois que le cylindre fait un tour sur lui-même la prière est considérée comme dites avec ferveur. On trouve sur le net, et surtout dans les boutiques de produits tibétains, ce genre de ‘moulin’ à trois francs-six sous. Ce sont de clinquantes copies à peine acceptables malgré les caractères en relief sur le cylindre et le texte sur le papier dans le rouleau… Le nôtre a été ramené par un religieux catholique ayant participé à une longue campagne humanitaire en ces contrées appauvries par une sanguinaire occupation. Il lui a été offert, pour sa bonté, par un moine dans une lamaserie oubliée. La particularité de ce ‘moulin’ réside dans un petit cône sur le couvercle du cylindre ? Un cône creux, creux et contenant une parcelle provenant d’une relique ‘boudiste’ de la région de Peshawar ! Le religieux, ou le fervent croyant, agitant son moulin exprime une prière à caque tour, nous n’avons dit… Cependant cette supplique est fortement amplifiée par l’effet sacré de la relique pivotant au même rythme et augmentant la puissance de prière par un ‘tour de relique’. Autant de tours, autant de bienfaits !!!


Ensuite il y a ce gros mais mince boitier, recouvert lui aussi de caractères et signes tibétains anciens. Au centre de ce précieux contenant soudé sur son contenu, et donc hermétique à l’extérieur des impies, une petite capsule derrière une plaque de verre. On y distingue un insigne éclat prélevé sur une relique du Bouddha dont le bloc d’origine est conservé en Birmanie à présent. Une grande lanière entoure et enserre la vénérable boite. Une solide lanière en tissus sombre ‘ciré’ et aux couleurs quasiment indétectables tant elles sont anciennes et salies. Cet assemblage insolite était utilisé surtout au moment des transhumances de moutons et autre animaux domestiques. Avant le départ du troupeau pour les pâturages, le berger sortait la boite d’un sac fermé. La longue lanière avait pour but de pouvoir attacher le boitier reliquaire au cou du bélier de tête. Une fois le troupeau parti, entraîné par son bélier de tête, les bergers accompagnant les bêtes restaient persuadés que la relique protégeait les pas du bélier, de tous les mauvais esprits hantant les chemins de montagne. Certes la relique protégeait, non seulement le ‘meneur, mais tout le troupeau y compris les chiens, berger et Yacks portant les matériaux et nourritures de l’expédition. Le ‘collier reliquaire’ restait planté sur un mat tout le temps du pâturage en montagne et remit au cou du bélier pour le retour…




A l’arrivée, le maître des bergers remettait le boitier dans un sac fermé, et pendu dans la bergerie. Le suint autour de la bride provient du cou de la bête et assure par ‘capillarité et transmission’ le lien entre la relique, l’animal, ses brebis et les bergers du troupeau. Bouddha est infini assurait les moines bouddhistes en remettant ce reliquaire au troupeau… Ce genre de reliques tibétaines est des plus rares. C’est pourquoi ils prennent toute leur place dans nos vitrines que nous vous invitons à venir visiter via le haut Tibet et ses mystérieuses superstitions…


André Douzet

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